La dictature d'Alice

Quand elle nous a retrouvés, j'ai cru un instant que nous pourrions nous rapprocher.
Elle eut l'air soulagée de me voir vivante, mais rapidement retomba dans son mutisme, et son mépris.
Cela m'a meurtrie, meurtrie, et meurtrie encore. Elle, la seule chose pour laquelle j'ai affronté Electrolyse, se permet de m'ignorer, de me fusiller du regard quand je l'approche, de se dérober à mes gestes tendres.
Parfois, l'amour que je ressens pour elle est si fort, si profondément ancré en moi, que je ressens le besoin de lui faire du mal.
Quitte a ne jamais voir d'amour dans ton regard, Edell, j'aurai au moins du respect et de la peur.

Je reprends du service ! (Ouuuh, que c'est pas bien de laisser son blog à l'abandon ! >

A 12 ans, elle était déjà tatouée deux fois, et encore plus percée. Se maquillait en noir, et ne relevait la tête que pour fusiller du regard ses interlocuteurs, qui se trouvaient être aujourd'hui ses parents, le roi et la reine de Pique.
"Vous n'avez pas le droit de m'abandonner cette fois encore ! Pourquoi ma sœur a t elle le droit de rester, alors que vous vous séparez ainsi de moi ?"
Le roi soupira, tendit la main vers sa cadette, mais fut repoussé par la reine, qui répondit d'un ton sec :
"Edell, nous avons parlé de ça ensemble des millier de fois. Ta sœur reste au palais, parce que nous nous devons de lui donner l'enseignement royal qui fera d'elle la future souveraine. Nous vous envoyons en famille d'accueil, Diogène et toi, pour que vous puissiez...
-Vivre une vie sociale épanouie, loin de l'hypocrisie de la cour, je sais ! Quand, mère, allez vous arrêter vos mensonges, pour enfin me dire la vérité : que vous ne m'aimez pas ?"
Entre la vie qu'elle avait au village -Les autres enfants la prenaient pour une folle, les adultes s'amusaient à ses dépends; il n'y a rien de plus drôle, en effet, que d'envoyer la petite princesse de Pique nettoyer les toilettes ou sortir les poubelles ! Ils se sentaient alors tout puissants sur la famille royale.- et une vie solitaire au château, Ed n'aurait pas hésité 30 secondes. Mais le choix ne lui appartenait pas : déjà, le carrosse arrivait, et mère la poussait au dos pour qu'elle s'y engouffre. Elle jeta un regard noir à ses parents, avant de monter à regret dans la carriole; les 10 longs mois d'attentes, loin de toute forme d'amour ou de tendresse, loin de son frère, sa sœur et ses parents, commençaient à cet instant précis. Elle voulu les fusiller du regard de nouveau, ses deux tyrans et Laudanum-Framboise qui les avaient rejoint. Au lieu de ça, ses yeux se remplirent de larmes.
"Je vous en supplie, ne me laissez pas y retourner !"

On continue avec Edell, qui est un personnage que j'aime beaucoup aussi, même si elle est loin de faire l'unanimité dans ma petite famille ^^

"Et moi, je serais un arbre poussé de travers !"

-Faut toujours que tu fasses ton intéressante, Edell ! Pourquoi tu veux pas être une princesse ou une fée, comme tout le monde ?"
Mais je suis une princesse ! pensa Edell, et pas une fée ne s'est penchée sur mon berceau... Un arbre tordu, au moins, on s'arrête pour le regarder... Certaines personnes les regardent même grandir...
"-Mettons que je sois une fée, alors..."

(je continue avec le personnage de Lei, que j'aime beaucoup beaucoup ^^ Une vieille vieille séance, ou elle avait encore ses eyechips stocks !)

Ce corps ignoble, qui m'a valu tant de regards de désir des hommes... Je m'étais pourtant juré qu'aucun de ces porcs n'auraient jamais la chance de le toucher.

Et pourtant ! Lorsque Electrolyse m'ordonne de me déshabiller pour l'un d'eux, j'obéis. Pour mes filles, qui sont ce que j'ai de plus précieux au monde, j'accepterais n'importe quoi !

Alors je ferme fort les paupières, mon esprit se détache de mon corps. Ce n'est plus à moi que l'on fait du mal. Loin, au dessus de ces deux corps horriblement emmêlés, je me demande de quelle façon, tout à l'heure, je tuerai cet homme.

Je préfère mille fois savoir mes mains tachées de sang, que mon corps souillé par la semence d'un être vivant.

Maman ne m'a jamais dit qui était mon père. Ou plutôt, je ne lui ai jamais demandé.
Maman était de ces femmes qui aiment, de toute leur âme, pour oublier leur solitude; à intervalle régulier elle revenait en larmes à la maison, et, tout aussi régulièrement, ouvrait son coeur à un nouvel homme de passage.
Et moi, je consolais ma pauvre maman qui pleurait.
Puis j'ai grandi, et je suis devenue belle.
Maman ramenait de moins en moins ses conquètes à la maison, et dans ses pleurs, elle m'accusait de ses malheurs.
Mais je ne veux rien, moi, maman : ces hommes qui te font pleurer me répugnent.
Moi je veux qu'on m'aime, aveuglément, je veux être indispensable. Je veux que tes pleurs continuent de m'appeler, parce que c'est dans ces moments là que je suis attachée à toi, maman.
Je ne voulais pas qu'ils me touchent, maman, je te le promet.
Regarde ce qu'elle a fait de moi, maman :
Je suis la femme papillon, je vole, légère, si loin d'eux, éphémère dans leurs bras.
Je suis le papillon porteur de mort.

Prénom : Ycelle
Age : 22 ans
Ycelle est la chenille de l'histoire. Calculatrice, égoïste et méchante, tout ce qu'elle fait n'est que dans son intérêt. C'est elle qui a montré le chemin du pays des merveilles à Electrolyse, mais elle a aussi montré le passage aux princesses... Ycelle tente de se placer dans les faveurs de toutes les personnes haut placées pour ne pas être en mauvaise posture a la fin de la guerre.
Elle vit une relation malsaine avec Yang, entre amour et haine...

Moi j'aime pas trop parler : les mots s'emmêlent dans ma tête.
Mais on me dit qu'il faut que je parle et je suis un oiseau obéissant.
Ycelle, Yang et moi on sait pas quoi en penser : moi je voudrais lui faire confiance, mais Yang dit qu'elle est dangereuse pour moi, qui suis fragile.
Elle dit souvent que je suis un stupide oiseau d'attendre quelque chose d'elle, et je n'aime pas quand Yang parle de ça dans ma tête.
Souvent elle gagne, mais des fois je suis la plus forte, et je peux rejoindre Ycelle dans sa chambre, une fois tout le monde couché.
Elle est dure et douce à la fois, Ycelle. Parfois elle serre mes bras si fort que j'ai mal, et Yang crie dans ma tête : "Je t'avais prévenue !"
Mais parfois elle se glisse entre mes bras et elle pleure. Et dans ces moments là, Yang ne trouve jamais rien à dire.

(C'est bien Yang qui parle ici.)

Prénom : Zener
Age : 17 ans
Zener est le chat de Cheshire en titre, et peut à se titre disparaitre... Ou presque !

Elle est assez solitaire et ne fait confiance à personne, préférant compter uniquement sur elle même. Elle a une petite soeur qu'elle adore, et pour qui elle ferait tout, bien que celle ci ignore leur lien de parenté...

Zener est suffisament dissimulatrice, égoïste et retorse pour que je l'apprécie. Petit chat hypocrite, il est bien difficile de deviner le parti qu'elle prend réellement, et si elle n'était pas si utile à Electrolyse, celle-ci l'aurait faite supprimer depuis bien longtemps.

Bizarrement, Zener semble s'entendre avec tout le monde : il se dégage d'elle un charme qui ne laisse personne indifférent.

Prénom : Maan
Age : 17 ans
Bien qu'elle ne soit pas l'aînée de la famille de Carreau, Maan est la princesse héritière du royaume. En effet, la loi stipule que le pouvoir ne peut se partager, et ses grandes soeurs sont des triplées...
Maan est assez mal à l'aise face à ce statut, qu'elle pense avoir "usurpé", et s'est donc toujours appliquée à être la souveraine parfaite. Ce sentiment la poussa pendant longtemps à refuser les avances d'Olis, pour finalement décider de vivre leur histoire en voyant sa bien aimée au bord de la mort.
C'est une jeune fille douce et attentive, parfois un peu effacée, mais qui n'a pas peur de dire ce qu'elle pense !

Maan fait partie de ces gens qui ont désespérement besoin de se sentir utile : puisque le pouvoir lui est revenu, elle protégera son peuple, coute que coute.

Mais, petite Maan, parfois il faut réaliser ou se trouve sa propre place : tu es bien trop faible pour te la jouer rebelle, trop inutile face à Electrolyse, et trop importante pour Olis. Rester en sécurité, c'est tout ce qu'on te demande.

 Prénom : Mérianne
Age : 11 ans
Méri est la cadette de la famille de carreau. Elle a pas mal souffert de la solitude lorsqu'elle était petite, puisque Maan a été élevée avec les trois autres héritières, et que ses autres sœurs, les triplées, entretenaient une relation très exclusive. Elle est assez prétentieuse, très "petite princesse", persuadée que tout lui est du, et a un peu de mal a se lier d'amitié avec les autres.

Comme beaucoup de ces personnes trop arrogantes, trop hautaines, Mérianne n'est pourtant qu'une petite fille malheureuse.
Son statut de fille de la reine lui donne une certaine importance, tandis que son rôle de cadette la relègue au second plan : si elle n'a jamais pu aller s'amuser avec les enfants des serviteurs du palais, elle n'a jamais eu non plus les attentions de ses parents, ou les leçons qui l'auraient sortie de son ennui enfantin.
A part jouer un rôle, comment se protéger, alors ?
"Ce n'est pas que mes parents me l'interdisent, mais vous n'êtes juste pas assez bien pour jouer avec moi !" "Ce n'est pas que je ne puisse pas prendre de cours, c'est seulement que je n'en veux pas !"
Et alors, en se convainquant que tout ceci était bien de sa volonté, elle arrivait à ne plus en vouloir à sa royale mère, si indifférente.

Prénom : Electrolyse
Age : 18 ans
Elec est la petite fille chérie de la célèbre Alice. Elle est née malade du coeur, et a passé son enfance bercée par les histoires que celle ci lui racontait sur son séjour au pays des merveilles. A sa mort, Electrolyse décide de retrouver ce royaume perdu qui faisait tant rêver sa grand mère, et de le... Conquérir. Le terrier du lapin ayant été rebouché depuis bien longtemps, elle étudia le conte sous toutes ses coutures pour trouver un autre passage. Mais c'est au final une chenille qui lui révéla le secret du passage entre les deux mondes...

Electrolyse, celle qui a tout fait basculer...
Me croiriez vous si je disais que je ne regrette pas de lui avoir permit de venir dans notre monde ?
J'ai découvert grace à cette guerre la femme de ma vie, et... J'ai réalisé le souhait d'une personne chère à mon coeur.
Mais je ne pourrais l'affirmer que si j'étais sure que toi, qui a pris cette place vacante dans cet autre monde, tu es enfin apaisée.